À la
première crue centennale de la Seine, 70 % des réserves du Louvre sont
inondées. Si cela arrive demain, des trésors irremplaçables se trouvent noyés. Le
Louvre prévoit donc d’installer ses réserves à Lens-Liévin. Un projet qui
coince un peu, dirait-on. Au point que le président du Louvre, Jean-Luc
Martinez, et ses directeurs* viennent de publier dans La Tribune de l’Art
un manifeste en sa faveur.
Qu’y
apprend-on ? Que la préfecture de police de Paris alerte depuis 2002 sur
les risques de crue centennale. Treize années se sont déjà écoulées sans vrai
résultat – treize années pendant lesquelles l’essentiel du pouvoir a été entre
les mains de notre génération de baby-boomers.
Et la
localisation des réserves n’est pas tout. « Plus grave »,
écrivent les directeurs, « ces réserves n’ont plus évolué dans leur
technologies depuis ces vingt dernières années » : pas d’espace
dédié pour la décontamination, pas d’installations ad hoc pour les chantiers de
photographie et de numérisation, etc. Décidément,
les fameuses « vingt
dernières années » ont été une période lamentable, dans le domaine
artistique comme ailleurs. Mais c’était qui, au juste, les vingt dernières
années ?
_____________
*
Françoise Gaultier, Vincent Rondot, Marielle Pic, Sébastien Allard, Sophie
Jugie, Jannic Durand, Xavier Salmon, Yannick Lintz, Dominique de Font-Reaulx,
Vincent Pomarède, Sophie Lemonnier, Anne-Solene Rolland
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire