« Les
baby-boomers font des chèques à leurs enfants, il faut généraliser ce système
privé »,
assure le chercheur Bruno Palier, interrogé par Théodore Terschlusen dans
La Voix du Nord voici quelques jours. Oui, enfin… tous les
baby-boomers n’ont pas des enfants à qui faire des chèques et tous les enfants
n’ont pas des parents de qui recevoir des chèques. Et généraliser un système
privé revient à le rendre public, avec tout ce que ça signifie de mécanique
administrative, et de grains de sable susceptibles de gripper ladite mécanique.
Toute
redistribution pose problème. L’idéal serait de se débarrasser du
« re- » : éviter que l’argent ne passe par les vieux pour aller
aux jeunes. Comme le note justement Bruno Palier, « si tout le monde a
vu que le troisième âge s’étend, on voit moins que la jeunesse aussi
s’allonge ». Et qu’est-ce que la jeunesse ? « Aujourd’hui,
c’est dix ans de galère : études, emplois précaires, pas de logement… »
Après
tout, il y a peut-être une sorte de justice là-dedans : aux jeunes la
jeunesse, aux vieux les pépètes. Hélas, l’argent ne fait pas le bonheur des
vieux, tandis que son absence pourrit la vie des jeunes…
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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai
68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos
enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité,
énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent,
nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait
rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous
invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions
qu’elle fût !
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