lundi 15 juin 2015

Servilité, précarité, pénibilité

« C’est drôle comme on incrimine souvent les vingt dernières années », disait-on ici il y a quelques jours. Dès qu’on regarde autour de soi, les exemples affluent. Yves de Kerdrel s’en est pris voici peu aux démolisseurs de la valeur travail. « Moins il y a de travail disponible en France, plus celui-ci est attaqué en termes de valeur », écrivait-il le 3 juin dans Le Figaro.

Le travail est un moyen d’épanouissement personnel, de convivialité, de progrès social, mais on s’acharne à y voir d’abord servilité, précarité et pénibilité. Et l’éditorialiste de dénoncer « toutes ces attaques systématiques contre la valeur travail, entamées il y a près d’une vingtaine d’années ».

Yves de Kerdrel assure que derrière ces attaques, « les syndicats ne sont jamais très loin ». Sans doute. Mais il devrait noter que les syndicats d’autrefois ne montraient pas la même hostilité envers le travail en tant que tel. Ils s’en prenaient aux patrons, pas au travail. Les syndicats ont changé à partir du moment où les baby-boomers en ont pris la tête. Nous qui, jeunes, scandions « Sous les pavés la plage », nous n’avons jamais aimé le travail.

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