mercredi 30 septembre 2015

Manuel Valls commence à cracher sur nos tombes

Jeudi dernier, Manuel Valls était l’invité de l’émission Des paroles et des actes sur France 2. « Moi, j'ai une conviction, c'est que nous allons réussir » a-t-il dit. Ça ne mange pas de pain : il y a deux catégories de Premiers ministres, ceux qui disent « nous réussiront » et ceux qui disent « nous réussissons »…

Mais pourquoi le gouvernement de Manuel Valls va-t-il réussir ? « Parce que nous avons posé le bon diagnostic: le manque de compétitivité dont notre pays et nos entreprises souffrent depuis dix ans. » Autrement dit : « parce que nous avons été mal gouvernés depuis dix ans ».


Le Premier ministre rejoint en somme ce que je dis dans mon livre et dans ce blog. En effet, qui a gouverné notre pays et nos entreprises pendant ces dix ans ? Nous autres, enfants du baby-boom ! Et le Premier ministre commence clairement à cracher sur nos tombes. « Nous allons réussir parce que nous avons posé le bon diagnostic », dit-il. Normalement, poser un diagnostic ne suffit pas à assurer la réussite : il faut appliquer un remède. Mais le remède peut être tout simplement de laisser passer le temps. Et c’est exactement ce que semble dire Manuel Valls : « [une fois débarrassés des baby-boomers] nous allons réussir ».

lundi 28 septembre 2015

La mort de la culture subventionnée façon baby-boomers

L’ère des baby-boomers aura aussi été celle de la culture subventionnée. En mai 1968, les plus cultureux d’entre nous se sont insurgés contre l’influence de l’argent dans l’art. C’était pour mieux en réclamer, de l’argent ! Et cela a fonctionné : depuis lors, l’arbitre des valeurs esthétiques n’est plus le lecteur, le spectateur ou l’auditeur : c’est la puissance publique, via les subventions de l’État et/ou des collectivités locales. Ce qui favorise bien sûr les copinages, (et pas les grandes œuvres, comme je le signale dans Ils viendront cracher sur nos tombes).

Le metteur en scène Thibaud Croisy a publié dans Le Monde au mois de juillet une tribune éloquente. Son titre à lui seul raconte l’essentiel : « Le conservatisme du théâtre public freine l’émergence de nouveaux talents ». Son constat : « il suffit de passer au crible les différentes brochures de saison pour s’apercevoir que c’est souvent la même poignée d’artistes qui est produite, accueillie et diffusée par les théâtres nationaux, les centres dramatiques et les structures parisiennes ». Sa question : « comment faire pour déverrouiller et diversifier les programmations du théâtre public et pour que les jeunes n’y figurent pas en tant que simple caution ou produit du moment ? » Sa préconisation : « procéder à un rééquilibrage générationnel et à des ajustements structurels ».

Le « rééquilibrage générationnel » n’a l’air de rien comme ça, mais sous la plume d’un jeune metteur en scène, ça ressemble assez à : « Dehors les sexagénaires ! ». Avec quelles conséquences ? Comme beaucoup de ses collègues, Thibaud Croisy déplore le déclin des budgets publics. Mais voit-il bien que c’est une conséquence du déséquilibre générationnel ? Au fur et à mesure que la part des baby-boomers parmi les bénéficiaires se réduit, l’État donne moins. Comme si seule notre génération était digne d’être subventionnée ! Ce qui laisse les suivantes démunies : à force d’habituer la culture à vivre de subventions, nous quittons la scène en laissant derrière nous un champ de ruines.

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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !
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samedi 26 septembre 2015

Les vases électoraux communicants du baby-boom

La Bretagne est l’une des rares régions françaises que la gauche a des chances de conserver lors des prochaines élections. Pourquoi ? En partie pour une raison démographique. La population bretonne augmente. « Cause principale de cet afflux, les nouveaux retraités d'origine bretonne de la génération baby-boom qui retournent dans leur région natale. »

Notre génération vote très majoritairement à gauche. Jean-Yves Le Drian (né en 1947) et les socialistes bretons en profitent. Mais forcément, en attirant de vieux électeurs de gauche, ils dégarnissent d’autres régions, en particulier la région parisienne. C’est Claude Bartolone (né en 1951) qui ne va pas être content.

jeudi 24 septembre 2015

On achève bien les lectures

La lecture du livre de Bernard Spitz ébranle les consciences. « C’est le hold-up du siècle », écrit Daniel Fortin, rédacteur en chef des Échos. « Nous parents, adultes, avons par pure négligence opté pour notre confort en laissant aux générations qui nous suivent le soin de payer la facture. »

À vrai dire, il y a un peu plus que de la négligence : de l’égoïsme, de la procrastination, de la lâcheté, de l’aveuglement… Daniel Fortin cite ensuite de larges extraits d’On achève bien les jeunes : « Il est loin le baby-boom qui incarnait la foi en l’avenir » […] « La première moitié du XXIe siècle pourrait donc être celle de l'émergence d'une France âgée, vivant des revenus de son patrimoine et des cotisations arrachées aux jeunes générations », etc.

Comment s'étonner que la foi en l'avenir d'un sexagénaire commence à vaciller ? Le baby-boom est loin ? Il est surtout vieux ! Reste à savoir s'il y a prescription. Les jeunes nous laisseront-ils jouir tranquillement des fruits de notre hold-up ? Moi, je me méfie.

mardi 22 septembre 2015

Retour au baby-boom pour les Travaillistes britanniques

La politique façon baby-boom a un coup dans l’aile en France. Les jeunes n’en veulent plus. On verra bientôt si c’est différent au Royaume-Uni. Depuis des décennies, les grands partis de ce pays étaient dirigés par des jeunes. Le Parti travailliste vient au contraire de nomme à sa tête un baby-boomer, Jeremy Corbyn, né en 1949. 

Mieux : celui-ci appelle son parti à « renouer avec la vision généreuse de l’après-guerre », à ressusciter les valeurs de notre génération. Un grand saut en arrière d'un demi-siècle. Reste à voir si ce coup de vieux ne parviendra pas surtout à finir de tuer le Parti travailliste. Le Labour tiendra-t-il demain ses congrès dans une cabine téléphonique ?


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dimanche 20 septembre 2015

L’échiquier politique partagé entre la droite et la gauche ? Entre la droite et la tordue ?

Pendant le plus clair de notre vie d’électeur, nous avons été confrontés à des choix politiques bipolarisés entre la gauche et la droite. Du moins, si l’on écoutait la gauche, car les gens de droite se disaient presque tous « du centre ». Tout a changé. La droite se dit à droite. La gauche n’est plus sûre d’être à gauche. On ne sait plus qui est qui.

« Ce sont les retraités – la génération nombreuse du baby-boom – qui tiennent encore à bous de bras la traditionnelle alternance sans alternative gauche-droite », écrivait Éric Zemmour dans Le Figaro du 3 septembre, à propos du dernier livre du sondeur Jérôme Sainte-Marie, Le Nouvel ordre démocratique. «  Les jeunes, et en particulier ceux des classes populaires, ouvriers et employés, ont fait sécession : ils vote FN ou s’abstiennent. » Autrement dit, ils crachent déjà sur la politique telle que nous l’avions faite.

vendredi 18 septembre 2015

Débarrasser le code du travail de l’œuvre juridique de notre génération

Depuis quinze jours, tout le monde tombe à bras raccourcis sur le code du travail. Ce n’est pas une question de division gauche/droite. D’ailleurs, les critiques les plus dures viennent de gens qu’on aurait naguère étiquetés à gauche. Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen, auteurs de Le Travail et la loi, sont même de vieilles figures emblématiques de la gauche. Jacques Barthélémy et Gilbert Cette, auteurs de Réformer le droit du travail, appartiennent à l’association para-socialiste Terra Nova.

Non, le problème du code du travail n’est pas qu’il est de droite ou de gauche, c’est qu’il est imbitable avec ses 10 628 articles courant sur 3 628 pages dans l’édition Dalloz. Il a grossi de 30 % en dix ans. Ce qu’on cherche à défaire aujourd’hui est l’œuvre de la génération du baby-boom ! À peine avons-nous un pied dans la tombe que nos successeurs voudraient se débarrasser de notre héritage…

Ensuite viendra sans doute le tour du code de commerce. Comme je le dis dans Ils viendront cracher sur nos tombes (p. 84), « l’édition 1973 du code de commerce chez Dalloz comptait 1 140 pages, et ça paraissait déjà colossal. L’édition 2015 en compte 3 720. Plus de soixante pages supplémentaires par an en moyenne ! » Et puis on songera au code civil. Le code Napoléon en forme encore la base. Le code baby-boomer a tout gâché.

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Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !

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mercredi 16 septembre 2015

Le collège unique, voulu par les baby-boomers au détriment des jeunes générations

Encore un qui incrimine « les vingt dernières années » sans leur donner un visage : dans Le Monde, le 5 septembre, Pierre Léna constatait : « On sait, depuis vingt ans, que le collège unique ne fait pas ce qu’on attend de lui : les rangs des « décrocheurs » grossissent, notre place dans le classement PISA n’a rien d’enviable… ».

Né en 1937, l’astrophysicien Pierre Léna n’est pas un baby-boomer. C’est peut-être pour cela qu’il milite aujourd’hui pour la refonte du collège. Le collège tel que notre génération l’a voulu fonctionne mal. C’est indéniable, nous le savons bien, mais nous l’avons quand même maintenu au lieu de revenir sur nos erreurs. Nous nous serons acharnés jusqu’à l’âge de la retraite à saboter les études de la génération suivante. Étonnons-nous qu’elle nous en veuille…

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lundi 14 septembre 2015

Les migrants, une affaire de vieux

Les Français sont favorables à l’accueil des migrants, lit-on un peu partout dans la presse. Un sondage ELABE pour BFM TV réalisé début septembre dit autre chose. Il décrit « une opinion publique majoritairement opposée à l’accueil de réfugiés et de migrants sur le territoire français ». Les « non » l’emportent sur les « oui » par 56 % contre 44 % : c’est tout de même assez net.

Une seule classe d’âge se distingue : les plus de 65 ans, qui répondent « oui » à 62 %. Les vieux sont prêts à inviter en France des gens dont leurs enfants ne veulent pas mais dont ils devront prendre les besoins en charge. Conclusion annexe : la presse exprime davantage l’avis des vieux que celui des jeunes. Étonnez-vous après cela qu’elle perde des lecteurs…

vendredi 11 septembre 2015

Pour Bernard Spitz, vaut-il mieux achever les jeunes ou cracher sur nos tombes ?

Je me sens un peu moins seul. Le titre de mon livre, Ils viendront cracher sur nos tombes, est provocateur, m’a-t-on dit. Bien sûr qu’il l’est ! Mais il est encore bien modéré à côté de celui du dernier livre de Bernard Spitz qui paraît chez Grasset ces jours-ci : On achève bien les jeunes.

Chaque enfant qui naît aujourd’hui « trouve dans son berceau 30 000 euros de dettes à rembourser » souligne-t-il. Et d’où viennent ces dettes ? Elles résultent de quarante années de déficits publics. « Et le plus choquant », disait M. Spitz au Figaro le 31 août, « c’est que cet endettement, qui a servi à financer le train de vie et le modèle de protection sociale de la génération des soixante-huitards, n’a pas permis d’investir dans l’avenir. »

Ce hold-up du siècle, Bernard Spitz a bien dû en être un peu complice à un moment ou à un autre, lui qui a fait partie de l’establishment au pouvoir pendant la plus grande partie des quarante années en cause. Conseiller de Michel Rocard, énarque, éditorialiste au Monde, élu municipal de gauche, président de la Fédération française des sociétés d’assurances, membre du Siècle et de Terra Nova, ponte du Medef, il a trempé partout. Mais il n’est jamais trop tard pour se repentir. Bienvenue au club.


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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !

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mercredi 9 septembre 2015

Le désastre économique que nous léguons à nos enfants

« Vous voulez que ça tienne encore longtemps ? » demandait récemment Françoise Garteiser dans La Chronique Agora. Une fois de plus, faudrait-il dire. Sa thématique est connue : l’économie d’endettement telle que l’administrent les banques centrales et les gouvernements occidentaux est un échafaudage branlant.

Et la journaliste de préciser : « Songez un peu : cela fait près de vingt ans [notez : près de vingt ans] que des investissements se font, des entreprises se créent pour produire des choses que les gens n'ont en réalité pas les moyens de s'acheter par leur propre travail. On fait passer une course à l'endettement pour de la prospérité. » On gave les banques d’argent emprunté. On sait bien que cela permettra à quelques financiers de bâtir vite des fortunes énormes et illégitimes, mais on espère susciter ainsi un « effet richesse » qui se diffusera jusqu’en bas de la société.

Hélas, l’endettement n’est synonyme d’enrichissement que pour ceux qui n’ont pas l’intention de rembourser leurs dettes. Pour tous les autres, il reste synonyme d’appauvrissement. La pile de dettes délibérément constituée depuis « près de vingt ans », donc par la génération du baby-boom, finira bien par s’effondrer. Pour quelques années d’amélioration fictive de notre situation, nous avons préparé à nos enfants plusieurs décennies d’aggravation réelle de la leur.

lundi 7 septembre 2015

Les oméga-3 ne sauveront pas nos vieux neurones

« Depuis plus de 20 ans, les oméga-3 sont des "aliments santé" en odeur de sainteté », notait l’autre jour Allodocteurs.fr. L’EPA et le DHA, acides gras qu’on trouve dans les poissons, favorisent le bon fonctionnement du cerveau, c’est bien connu. Notre génération a vu ses parents gâtouiller et n’a pas envie de les suivre dans cette voie. Surtout que nous avons dix ans d’espérance de vie supplémentaire : ça fait autant de souvenirs en plus à engloutir dans les trous de mémoire.

Faute de nous être nourris de saumon et de sardine depuis notre plus jeune âge, nous avons donc inventé les compléments alimentaires. Beaucoup d’entre nous se gavent de pilules aux oméga-3 en espérant retarder l’échéance. Hélas, une étude américaine récente citée par Allodocteurs.fr se montre tout à fait claire : ces pilules ont un effet nul contre le déclin cognitif. 

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(Et vite, des fois que la mémoire vous manquerait déjà.)

samedi 5 septembre 2015

Les illusions du baby-boom se noient avec Aylan

« La photo du petit Aylan déclenche une prise de conscience européenne », lit-on ces jours-ci dans toute la presse. Quelle horreur : c’est la photo qui déclenche les consciences, pas Aylan lui-même ! Et quelle hypocrisie : des Aylan, il y en a déjà eu des milliers en Méditerranée depuis deux ans. Pourquoi les photos de la grande Aïcha, du gros Bechir ou du vieil Anouar n’ont-elles rien déclenché du tout ? Qu’est-ce qui justifie cette inégalité entre les victimes ? Rien. Et d’ailleurs, ce n’est même pas une inégalité entre les victimes, c’est une inégalité entre les photos !

Et puis une prise de conscience de quoi ? Du fait qu’il est dangereux d’emmener ses enfants sur un petit bateau surchargé sans leur faire enfiler un gilet de sauvetage ? Du laxisme des gardes-côtes turcs qui laissent des foules s’embarquer en toute insécurité sur des barcasses ? De la nécessité d’organiser des ponts aériens un peu partout pour amener à Paris sans risque tous ceux qui veulent s’y installer ? Car si Aylan venait d’une zone de guerre, bien d’autres enfants migrants viennent simplement de zones pauvres. En quoi leur noyade serait-elle moins tragique que celle d’Aylan ?

Le vrai danger pour les migrants est le mirage que nous leur avons présenté depuis des dizaines d’années. Sans cet eldorado imaginaire (on regarde mais on touche pas : la générosité ne s'use que si l'on s'en sert), il n’y aurait pas de petit Aylan. Nous agitons les bras, désolés, devant un spectacle tragique auquel nous ne savons que faire. C’est que nous tentons de comprendre le monde d’aujourd’hui avec nos valeurs, nos préjugés et nos illusions de vieux baby-boomers. Nous sommes directement coupables des maux que nous léguons à nos enfants, mais nous sommes aussi, indirectement, un peu complices des abominations infligées aux enfants migrants.

jeudi 3 septembre 2015

Essi sputare su nostre tombe

Encore un qui incrimine les « vingt dernières années » en gardant bien de désigner la composition démographique de cette tranche chronologique : à Rimini, l’autre jour, Matteo Renzi a reproché à l’Europe de s’être désintéressée de la Méditerranée depuis deux décennies. Avec pour résultat un afflux incontrôlé de migrants chassés de chez eux par la peur et par la misère – mais auxquels des passeurs clandestins arrivent encore à soutirer des milliers d’euros.

Le président du conseil italien met ainsi en cause l’ensemble des baby-boomers européens, ce qui bien sûr ne nous dédouane pas : ici les baby-boomers français n’ont pas fait mieux que les autres.

Dans le même discours, Matteo Renzi a estimé que l’Italie s’est mis en mode « pause » pendant vingt ans. La longue inaction de sa classe politique lui impose aujourd’hui des réformes à marche forcée. Il crache clairement sur la génération de ses parents. Renzi, né en 1975, en dirait-il autant s’il était français ? Certainement, sauf qu'il s’appellerait Macron.