mercredi 9 septembre 2015

Le désastre économique que nous léguons à nos enfants

« Vous voulez que ça tienne encore longtemps ? » demandait récemment Françoise Garteiser dans La Chronique Agora. Une fois de plus, faudrait-il dire. Sa thématique est connue : l’économie d’endettement telle que l’administrent les banques centrales et les gouvernements occidentaux est un échafaudage branlant.

Et la journaliste de préciser : « Songez un peu : cela fait près de vingt ans [notez : près de vingt ans] que des investissements se font, des entreprises se créent pour produire des choses que les gens n'ont en réalité pas les moyens de s'acheter par leur propre travail. On fait passer une course à l'endettement pour de la prospérité. » On gave les banques d’argent emprunté. On sait bien que cela permettra à quelques financiers de bâtir vite des fortunes énormes et illégitimes, mais on espère susciter ainsi un « effet richesse » qui se diffusera jusqu’en bas de la société.

Hélas, l’endettement n’est synonyme d’enrichissement que pour ceux qui n’ont pas l’intention de rembourser leurs dettes. Pour tous les autres, il reste synonyme d’appauvrissement. La pile de dettes délibérément constituée depuis « près de vingt ans », donc par la génération du baby-boom, finira bien par s’effondrer. Pour quelques années d’amélioration fictive de notre situation, nous avons préparé à nos enfants plusieurs décennies d’aggravation réelle de la leur.

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