« Vous
voulez que ça tienne encore longtemps ? » demandait récemment Françoise
Garteiser dans
La Chronique Agora. Une fois de plus, faudrait-il dire. Sa
thématique est connue : l’économie d’endettement telle que l’administrent
les banques centrales et les gouvernements occidentaux est un échafaudage
branlant.
Et la
journaliste de préciser : « Songez un peu : cela fait
près de vingt ans [notez : près de vingt ans] que des investissements
se font, des entreprises se créent pour produire des choses que les gens n'ont
en réalité pas les moyens de s'acheter par leur propre travail. On fait passer
une course à l'endettement pour de la prospérité. » On gave les
banques d’argent emprunté. On sait bien que cela permettra à quelques
financiers de bâtir vite des fortunes énormes et illégitimes, mais on espère
susciter ainsi un « effet richesse » qui se diffusera jusqu’en bas de
la société.
Hélas, l’endettement
n’est synonyme d’enrichissement que pour ceux qui n’ont pas l’intention de
rembourser leurs dettes. Pour tous les autres, il reste synonyme
d’appauvrissement. La pile de dettes délibérément constituée depuis « près
de vingt ans », donc par la génération du baby-boom, finira bien par
s’effondrer. Pour quelques années d’amélioration fictive de notre situation,
nous avons préparé à nos enfants plusieurs décennies d’aggravation réelle de la
leur.
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