Depuis
quinze jours, tout le monde tombe à bras raccourcis sur le code du travail. Ce
n’est pas une question de division gauche/droite. D’ailleurs, les critiques les
plus dures viennent de gens qu’on aurait naguère étiquetés à gauche. Robert
Badinter et Antoine Lyon-Caen, auteurs de Le Travail et la loi, sont
même de vieilles figures emblématiques de la gauche. Jacques Barthélémy et
Gilbert Cette, auteurs de Réformer le droit du travail, appartiennent à
l’association para-socialiste Terra Nova.
Non, le problème du code du travail n’est pas qu’il est de droite ou de gauche, c’est qu’il est imbitable avec ses 10 628 articles courant sur 3 628 pages dans l’édition Dalloz. Il a grossi de 30 % en dix ans. Ce qu’on cherche à défaire aujourd’hui est l’œuvre de la génération du baby-boom ! À peine avons-nous un pied dans la tombe que nos successeurs voudraient se débarrasser de notre héritage…
Non, le problème du code du travail n’est pas qu’il est de droite ou de gauche, c’est qu’il est imbitable avec ses 10 628 articles courant sur 3 628 pages dans l’édition Dalloz. Il a grossi de 30 % en dix ans. Ce qu’on cherche à défaire aujourd’hui est l’œuvre de la génération du baby-boom ! À peine avons-nous un pied dans la tombe que nos successeurs voudraient se débarrasser de notre héritage…
Ensuite viendra sans doute le tour du code de commerce.
Comme je le dis dans Ils viendront cracher sur nos tombes (p. 84), « l’édition
1973 du code de commerce chez Dalloz comptait 1 140 pages, et ça
paraissait déjà colossal. L’édition 2015 en compte 3 720. Plus de soixante
pages supplémentaires par an en moyenne ! » Et puis on songera au
code civil. Le code Napoléon en forme encore la base. Le code baby-boomer a
tout gâché.
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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai
68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos
enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité,
énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent,
nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait
rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous
invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions
qu’elle fût !
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