Encore
un qui incrimine les « vingt dernières années » en gardant
bien de désigner la composition démographique de cette tranche
chronologique : à Rimini, l’autre jour, Matteo Renzi a reproché à
l’Europe de s’être désintéressée de la Méditerranée depuis deux décennies. Avec
pour résultat un afflux incontrôlé de migrants chassés de chez eux
par la peur et par la misère – mais auxquels des passeurs clandestins arrivent
encore à soutirer des milliers d’euros.
Le
président du conseil italien met ainsi en cause l’ensemble des baby-boomers
européens, ce qui bien sûr ne nous dédouane pas : ici les baby-boomers
français n’ont pas fait mieux que les autres.
Dans le
même discours, Matteo Renzi a estimé que l’Italie s’est mis en mode
« pause » pendant vingt ans. La longue inaction de sa classe
politique lui impose aujourd’hui des réformes à marche forcée. Il crache
clairement sur la génération de ses parents. Renzi, né en 1975, en dirait-il
autant s’il était français ? Certainement, sauf qu'il s’appellerait Macron.
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