jeudi 3 septembre 2015

Essi sputare su nostre tombe

Encore un qui incrimine les « vingt dernières années » en gardant bien de désigner la composition démographique de cette tranche chronologique : à Rimini, l’autre jour, Matteo Renzi a reproché à l’Europe de s’être désintéressée de la Méditerranée depuis deux décennies. Avec pour résultat un afflux incontrôlé de migrants chassés de chez eux par la peur et par la misère – mais auxquels des passeurs clandestins arrivent encore à soutirer des milliers d’euros.

Le président du conseil italien met ainsi en cause l’ensemble des baby-boomers européens, ce qui bien sûr ne nous dédouane pas : ici les baby-boomers français n’ont pas fait mieux que les autres.

Dans le même discours, Matteo Renzi a estimé que l’Italie s’est mis en mode « pause » pendant vingt ans. La longue inaction de sa classe politique lui impose aujourd’hui des réformes à marche forcée. Il crache clairement sur la génération de ses parents. Renzi, né en 1975, en dirait-il autant s’il était français ? Certainement, sauf qu'il s’appellerait Macron. 

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