Le débat
sur l’école ? Nous sexagêneurs, ça ne nous regarde pas ! Pour la
plupart, nous n’avons plus d’enfants à la maison. Pourtant, nous voyons bien
qu'il tracasse la génération suivante. Elle se dit que le niveau
scolaire baisse et qu’on s’apprête à le baisser encore, et ça l’inquiète.
Ce n’est
pas une question de division entre droite et gauche. On vient de déposer
au Panthéon les cendres d’un ancien ministre l’Éducation nationale
radical-socialiste, Jean Zay, qui a beaucoup agi pour élever le niveau
scolaire
Mais
d’où vient ce double problème, la baisse de niveau et l’opposition des parents
d’élèves aux projets de Najat Vallaud-Belkacem ? « Les parents ne
sont pas là pour servir la soupe à un ministère qui n’y connaît rien, et qui
depuis vingt ans ne considère les élèves que comme des sources de
déficit », tonne Jean-Paul Brighelli dansun « tableau noir » du Point. « Depuis vingt
ans » : c’est assez dire que les coupables ne sont pas seulement
les hauts fonctionnaires d’aujourd’hui, mais aussi ceux d’hier, les
baby-boomers pédago, en somme.
Si nos
petits-enfants ne viennent pas cracher sur nos tombes, c’est qu’il ne sauront
même plus déchiffrer un nom sur un caveau.
************************************************************************
Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai
68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos
enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité,
énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent,
nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait
rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous
invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce
que nous aimerions qu’elle fût !
************************************************************************