Même la grève n’est
plus ce qu’elle était. Des mouvements sociaux ont lieu cette semaine chez les
fonctionnaires. Ils n’iront pas bien loin, estime Leïla de Commarmond dans
Les Échos. Elle cite Jean-Marie Pernot, chercheur à l’Ires : « 1995, 2003, 2010 : au cœur des
grands mouvements sociaux de ces vingt dernières années était toujours posée la
question du gouvernement d'après. Aujourd'hui, c'est un frein car quel peut
être le gouvernement d'après ?
Eh !
oui, quand nous manifestions voici vingt ans, dans la force de l’âge, l’avenir
paraissait prévisible, les défilés étaient joyeux, la grève était une fête. Au
mieux, on obtenait ce qu’on voulait, au pire, on gardait ce qu’on avait. Nos
enfants n’ont pas ce luxe. Au mieux, ils garderont l’UMPS, au pire ils auront l’un
des Fronts, de gauche ou national (et ce Front, ils l’auront dans le c…). À
force de voracité (ce qu’on voulait) et d’immobilisme (ce qu’on avait), nous
avons consommé d’avance non seulement leur argent mais leurs espérances.
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