Je
croyais avoir été très sévère envers ma génération de baby-boomers dans Ils
viendront cracher sur nos tombes. Eh ! bien, pas tant que ça,
finalement. Bill Bonner, un personnage considérable, essayiste en vue et
fondateur d’un groupe d’édition international, se montre beaucoup plus féroce
encore dans
son dernier article de La Chronique Agora. Et en deux pages
seulement !
Pire, au
lieu de s’adresser comme moi aux plus de 60 ans, Bill Bonner harangue les
jeunes générations dans un discours « d’une grande élévation
morale » et les pousse à la rébellion envers leurs parents. « A présent, tout
dépend de vous », écrit-il. « Vous devez avoir un emploi
pour pouvoir payer leur Sécurité sociale. Vous devez payer vos impôts pour
qu’ils puissent continuer à mener leurs guerres. Vous devez aussi acheter une
maison afin qu’ils puissent déménager en Floride pour leur retraite. »
Car au fait, oui, Bill Bonner s’adresse aux jeunes Américains.
Ça n’est pas mieux chez eux que chez nous. Pire peut-être, car ils s’endettent en masse pour payer leurs études et doivent, en plus de
toutes les dettes accumulées par les baby-boomers, rembourser leurs propres
crédits. Ou « devraient » rembourser : le pragmatisme américain
leur fera dire zut ! aux vieux. Et la France aura vite fait de
s’américaniser.
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