vendredi 22 mai 2015

Vingt ans après, que reste-t-il du chiraquisme ? Moins que rien !

« Il y a vingt ans, Chirac était élu président, qu’en restera-t-il ? » demandait Guillaume Perrault dans Le Figaro voici une quinzaine de jours. À en croire l’éditorialiste, le premier fait qui restera dans les manuels d’histoire est que « le nouveau président reconnaît la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs ». N’est-ce pas emblématique de notre génération ? L’acte le plus notoire accompli du temps où nous étions dans la force de l’âge est une déclaration verbale sur des événements survenus un demi-siècle plus tôt !

Sur la deuxième marche du podium selon Guillaume Perrault vient la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique, et sur la troisième le refus de participer à la deuxième guerre d’Irak. Les essais nucléaires visaient à préparer une guerre nucléaire dans l’espoir de l’éviter (si vis pacem, para bellum…), le non aux Américains à éviter une guerre classique à laquelle nous étions préparés. Deux manœuvres d’évitement, sur des territoires lointains au surplus : notre génération n’aurait donc pas mieux à laisser dans les manuels d’histoire ?

Il faut croire que non. « En matière économique et sociale, le bilan est beaucoup moins glorieux », poursuivait Guillaume Perrault. Parce qu’il est glorieux d’avoir participé à la déportation des Juifs, réalisé des essais nucléaires, échappé à une expédition militaire ? Il faut croire que oui. Du moins si l'on compare avec l’abandon du plan Juppé, à la flambée des impôts et de la dette publique, aux émeutes urbaines de 2005…


Photo www.kremlin.ru, Wikipedia, CC BY 3.0

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