samedi 1 octobre 2016

L’establishment commence à admettre l’appauvrissement des jeunes

McKinsey, le cabinet-conseil de l’élite du monde des affaires, a publié cet été un rapport costaud intitulé Poorer than their parents? A new perspective on income inequality (« Plus pauvres que leurs parents ? Une perspective nouvelle sur l’inégalité des revenus »). À sa question rhétorique, il répond « oui » : le revenu réel des deux tiers des ménages, soit 540 millions de personnes, a stagné ou baissé dans vingt-cinq pays développés entre 2005 et 2014.

Depuis 70 ans, il était amis que le niveau de vie d’une génération était supérieur à celui de la précédente. Et dans l’ensemble, cette idée était exacte, note McKinsey. Mais un nouveau « paradigme » se profile : nos enfants seront moins riches que nous.


McKinsey n’est pas une Cassandre. Sa vocation est de trouver des solutions aux problèmes. Et de les vendre aux gouvernements qui veulent bien acheter leurs conseils. Son rapport ne casse pas le marché : il ne donne pas de solutions toutes faites et gratuites. Mais il assure qu’il y a des choses à faire. Croisons les doigts pour nos jeunes. 

mercredi 24 février 2016

Pépé Juppé et Mamie Aubry s’accrochent aux branches

Après Alain Juppé, né en 1945, candidat à l’élection présidentielle de 2017, voici que Martine Aubry, née en 1950, semble bien préparer le coming out d’un come-back. Les vieux baby-boomers seront-il le canot de sauvetage des jeunes baby-boomers, Sarkozy et Hollande, nés respectivement en 1955 et 1954 ?

Notre génération n’a pas fait de prouesses. Alain Juppé et Martine Aubry en sont d’insignes représentants. Ils auraient tort de se tromper sur la réputation dont ils peuvent encore jouir : elle ne témoigne pas du respect que leur vaut leur action passée mais de la nostalgie d’une époque où nous n’avions pas fini de bouffer l’héritage. Le mieux que nous puissions faire, désormais, c’est de nous taire et d’accepter les sacrifices que, fatalement, les jeunes générations nous demanderont un jour de faire afin de partager ceux que nous leur avons imposés.

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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !

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jeudi 31 décembre 2015

Déchéance de nationalité : une affaire de génération ?

Le projet de déchéance de la nationalité applicable aux terroristes binationaux provoque un grand émoi au sein du Parti socialiste. On se demande bien pourquoi vu la minceur numérique du sujet. Non seulement les terroristes ne sont pas tous binationaux, mais la plupart de ceux qu’on attrape ont été déchiquetés par leurs propres bombes ou par les balles des policiers. Difficile de les condamner à quoi que ce soit dans ces conditions.

Et qui donc réclame que les terroristes puissent rester français ? Les têtes les plus citées sont Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, nés tous deux en 1950. Deux purs baby-boomers qui ont tâté du pouvoir, n’y ont pas fait merveille et se cantonnent depuis lors aux rôles de grincheux.

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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !

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samedi 26 décembre 2015

Cécile Duflot, de l'écologisme au générationnisme ?

Coup de griffe de l'écologiste Cécile Duflot au secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, dimanche dernier sur Europe 1 : "Je ne sais pas en quelle année M. Le Guen est né, mais il est sans doute assez révélateur d'une génération qui n'a jamais eu de problème pour trouver du travail". En fait, M. Le Guen est né en 1953 ; c'est donc un baby-boomer. Mme Duflot, elle, est née en 1975.

Peu à peu, le paysage politique bouge : on s'aperçoit qu'aux critères politiques (droite/gauche) et sociaux (pauvres/riches) traditionnels se superposent des critères de génération. Et que si les hauts personnages qui nous gouvernent sont attachés à la dichotomie gauche/droite, cela pourrait bien servir à dissimuler qu'ils appartiennent pour la plupart à notre génération, celle du baby-boom, qui aura longtemps exploité les suivantes.

jeudi 24 décembre 2015

Les seniors sont un marché ? On ne marche pas !

Dans l’excellent bulletin quotidien en ligne suisse Largeur.com, Robert Gloy interroge Florian Kohlbacher, professeur de marketing en Chine. Ce spécialiste du marché des seniors à travers le monde rappelle que notre génération a bien vécu, sans avoir à s’inquiéter pour sa survie. « Les baby-boomers sont habitués à partir en vacances, à avoir du temps libre et à vivre dans une certaine prospérité », souligne Florian Kohlbacher.

Les seniors forment un marché, mais ils n’aiment pas ça. « Les entreprises doivent éviter de qualifier des produits et services comme étant ‘pour les seniors’ car cela peut repousser les clients », note le professeur. Peut-être faudrait-il en explorer davantage les raisons. Nous ne voulons pas voir que nous vieillissons : serait-ce pour ne pas voir que le monde change ? Vivre dans l’illusion que l’après-guerre de notre jeunesse est encore là pourrait bien être un moyen de fuir nos responsabilités. Et de nous aveugler sur les difficultés de nos enfants.

Le chapitre 2 de mon livre est entièrement consacré au déni de vieillissement dans notre génération. Nous sommes massivement atteints du syndrome de Peter Pan. « Le vieillisme ne passera pas » est le slogan implicite de nos vieux jours.

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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !
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lundi 21 décembre 2015

Baby-boomers et islam de France

Farid Abdelkrim est devenu humoriste après avoir été islamiste. Il n’a pas seulement observé la radicalisation de jeunes musulmans en France, il en a été un acteur, chargé du recrutement local des Frères musulmans. C’est donc un expert en la matière.

« Ça fait 25 ans que l’État français essayer d’organiser l’islam sur son territoire. Ça ne marche pas », assure-t-il. Lui-même raconte avoir polémiqué avec Nicolas Sarkozy au moment de la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003. Encore une création de notre génération qui s’est avérée inefficace, si ce n’est contre-productive.

Et l’on voit bien que le clivage n’est ni politique, ni religieux : il est générationnel. Comme je le dis dans Ils viendront cracher sur nos tombes, notre génération, aveuglée par les concepts de sa jeunesse, est incapable de comprendre l’islamisme. Quand François Hollande s’attache à faire durer cette institution, il agit en politicien baby-boomer.

vendredi 18 décembre 2015

Pauvres ou aisés, il n’y en a que pour les baby-boomers

Dans son dernier éditorial de La Dépêche, Dominique Delpiroux évoque « les enfants du baby-boom, qui sont nés juste après la guerre, qui ont connu le plein-emploi, qui sont partis à la retraite encore jeunes, parfois à 55 ans, et qui bénéficient aujourd'hui d'une médecine performante et accessible à tous grâce à la sécurité sociale ». Et il ajoute : « Que ceux-là soient heureux, cela ne nous étonne guère : ils ont savouré la meilleure tranche du XXe siècle. »

Ceux-là ? L’écrivain pousse un peu le bouchon : né en 1956, il est des nôtres ! C’est un baby-boomer comme les autres ! Et quand il décrit « l’envers du décor », c’est pour parler des vieux malades et pauvres, des « solitudes terribles pour les isolés du grand âge ». Pas un mot des plus jeunes. Les seniors pauvres sont au fond un moyen de s’apitoyer sur les seniors…

Oui, certains baby-boomers sont beaucoup mieux lotis que d’autres. Nous ne savons même pas pratiquer la solidarité intragénérationnelle. Alors, quant à la solidarité intergénérationnelle, les jeunes peuvent toujours se brosser.

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samedi 12 décembre 2015

Le Bras et le Front

Hervé Le Bras, démographe pré-baby-boomer (il est né en 1943), a tenté d’expliquer à Notre Temps le résultat du premier tour des élections régionales. Il concentre son analyse sur le vote Front national. Et manifestement, il n’y comprend pas grand chose. On lit chez maints commentateurs que le Front national fait un tabac chez les électeurs les moins éduqués ? Hervé Le Bras assure en fait que sa progression est « liée au niveau d'éducation des Français qui a énormément progressé ces vingt dernières années « . Zut alors, avons-nous trop bien éduqué nos enfants ? 

En tout cas, note le démographe, les vieux votent bien plus que les jeunes : 70 % chez les retraités contre 24 % chez les moins de 25 ans. Mais ce n’est pas ce qui explique l’importance du Front national puisque les retraités « sont modérément attirés par ce parti ». Pourquoi ne sont-ils que 19 % à avoir voté FN au premier tour ? Parce qu’« ils souhaitent plutôt que la situation ne change pas trop, or, le vote Front national, c’est la promesse de turbulences ».

Eh ! oui, si les vieux ne veulent pas que ça change, c’est sûrement que la situation actuelle leur convient. Une situation actuelle exempte de turbulences, bien entendu. Quoique… Avons-nous bien entendu l’autre jour le président de la République dire que « la France est en guerre » ? Ça n’est pas une turbulence, ça ? Et les attentats commis l’avant-veille, 130 morts et 300 blessés, ça n’était pas une turbulence non plus ? Il est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de sexagénaires au Bataclan, alors tout est bien…

jeudi 10 décembre 2015

Vingt ans de préparatifs islamistes

Tour à tour, Mediapart, Le Figaro et quelques autres ont braqué le projecteur sur l’émir Addelilah Ziyad, l’homme qui a inspiré Omar Mostefaï, l’un des assassins du Bataclan. Organisateur d’un attentat à Marrakech en 1994, il a été condamné à huit ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris en 1997.

Ainsi, notre génération a fait son devoir en mettant sous les verrous un islamiste dangereux ? Sauf qu’il a été libéré dès 2001, du temps d’une ministre de la Justice baby-boomeuse, Marylise Lebranchu. « Les cartes des attentats de novembre 2015 sont sur la table depuis plus de vingt ans », assurent les avocats des terroristes de Marrakech, cités par Le Figaro. Plus de vingt ans, et qu’avons-nous fait pendant ce temps-là ?

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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com nous invite à une réflexion sur nos œuvres. La nostalgie n’est pas ce que nous aimerions qu’elle fût !

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mercredi 9 décembre 2015

La publicité vient cracher sur nos bagnoles

D’accord, nous, baby-boomers, nous sommes les rois de la pub’ en milieu de journée. Avant et après les journaux de 13h00, ce ne sont que publicités pour des contrats obsèques, des aides auditives, des monte-escalier… Pas réjouissant, mais au moins on voit qui sont les rois de la piste.

Hélas, à d’autres moments, la publicité commence vraiment à nous manquer de respect. Voyez celle pour l’Opel Astra : un jeune couple fait la nique à un vieux couple – les parents de mademoiselle. Et les sexagénaires n’ont vraiment pas le beau rôle, ils sourient jaune tout en grinçant : « Quel petit morveux ! Quel snob ! »

Ça n’est qu’une pub, oui, mais voyez-y un poisson-pilote : si elle fonctionne bien, vous pouvez être certain que ce genre d’agression va se multiplier. Nous allons devenir les personnages grotesques de la société de consommation.

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