Les
Suisses vieillissants voient la retraite comme nous, baby-boomers
français : un nouveau départ. « La retraite est devenue une
seconde vie pour les seniors », assure Adrià Budry Carbó dans Le
Temps. Cette seconde vie a un avantage sur la première : on n’a
pas besoin de la gagner. D’autres s’en chargent. Et cette charge ne
cesse de s’alourdir.
« C’est
peut-être la première fois de l’histoire que des seniors gagnent plus que des
actifs »,
souligne Michel Oris, professeur à l’Université de Genève, cité par Le Temps.
Et la première fois aussi que des gens tout à fait valides sont à la charge de
la société. Et sans un soupçon de mauvaise conscience, encore !
« Cette
génération veut profiter de la vie et continuer à exercer les activités qu’elle
a toujours effectuées », déclare Frédéric Serrière, un « spécialiste en stratégie
et économie du marché des seniors » cité par Adrià Budry Carbó. Et,
ajoute le journaliste, « les jeunes retraités se considèrent […]
rarement comme des seniors ». Résumons : les vieux suisses se
considèrent comme jeunes et très capables de continuer à vivre comme avant.
Mais ils veulent « profiter de la vie ». C’est-à-dire profiter
de la génération suivante, qui gagne moins qu’elle. La « seconde vie »
qu’est devenue leur retraite est pompée sur la vie de leurs enfants.
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