Greenpeace
n’a jamais aimé l‘énergie nucléaire. Le rapport
« Nucléaire français : l’impasse industrielle » que
l’organisation vient de publier n’est pas vraiment une surprise. Mais,
entre les lignes, ce rapport établi par WISE est plus critique encore envers
notre génération qu’envers le nucléaire. Voici ce qu’écrivent les
auteurs :
« La situation
de crise profonde dans laquelle est plongée la filière nucléaire française ne
constitue pas, même si sa soudaineté et son ampleur peuvent surprendre même les
observateurs les plus critiques, une véritable nouveauté. Elle représente en
effet l’aboutissement d’une stratégie engagée à la fin des années
quatre-vingt-dix dont les fondamentaux apparaissent depuis longtemps
erronés. » En bref, Areva et les pouvoirs
publics français ont cru à un essor commercial du nucléaire dans le monde et se
sont engagés aveuglément dans une mauvaise voie depuis vingt ans. Depuis vingt
ans, tiens, tiens : les baby-boomers auraient-ils fait des bêtises une
fois arrivés aux commandes ?
« Il revient
aujourd’hui au Gouvernement de reprendre son rôle d’État stratège pour assumer
sa part de l’échec », poursuit le rapport. Est-ce bien raisonnable ?
Pourquoi un gouvernement qui a toujours validé hier la stratégie d’EDF et Areva
se débrouillerait-il mieux demain ? Serait-ce, horrible soupçon, parce
qu’il est passé des mains des baby-boomers à celles de la génération
suivante ?