Les
trains Intercités, ex Corail, font grise mine : le rapport TET :
agir pour l’avenir, alias rapport Duron, les décrit comme un « maillon faible entre TGV et TER ». Le public y est attaché mais ressent,
souligne le député socialiste Philippe Duron, une « exaspération face à
une offre qui se dégrade depuis plus de vingt ans tant au niveau du service que
du matériel ».
« Depuis
plus de vingt ans » :
une fois de plus, notre génération est mise en cause, implicitement mais très
évidemment. Les trains d’autrefois partaient et arrivaient à l’heure. Nous
avons laissé l’essentiel du réseau se dégrader peu à peu, sans rien décider,
misant plutôt l’argent des contribuables sur le TGV ‑ à bien des égards
l’antithèse de l’aménagement du territoire – et sur les TER – luxe ostentatoire
des potentats régionaux.
Nous le savions
bien, pourtant, que les choses allaient mal tourner. En 1995, le rapport Barel
avait proposé des mesures de soutien – qui n’ont pas été prises. En 2005, un
groupe de travail tripartite entre l’État, les régions et la SNCF avait examiné
un dispositif de conventionnement sans parvenir à rien de concret.
Les matériels
roulants avaient pour l’essentiel été mis en service dans les années 1980,
avant l’arrivée au pouvoir des baby-boomers ; il était évident que ni les
uns ni les autres ne dureraient toujours. Le premier renouvellement
significatif interviendra en 2017, une fois l’essentiel des baby-boomers partis
en retraite. Nous avons regardé passer le train, façon bovins – baby-boozeux.
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