jeudi 25 juin 2015

Ils viendront cracher au bassinet pour maintenir nos retraites

À voir ce qui attend les retraités grecs demain, on commence à se demander ce qui nous attend après-demain. Un régime de retraite complémentaire par répartition peut-il se trouver en faillite ? se demande judicieusement le réseau d’informations sociales Miroir social dans un article en provenance de FO. « La réponse est claire : non ! » répond-il aussitôt. Qui dit répartition dit… répartition : le régime « répartit sur les pensionnés les cotisations qu’il encaisse ».

Excellent principe, que l’AGIRC et l’ARRCO n’appliquent pas vraiment. Pendant une douzaine d’années, les deux régimes ont fait des économies en encaissant plus de cotisations qu’ils ne versaient de retraites. Depuis une demi-douzaine d’années, c’est l’inverse : ils versent plus de retraites qu’ils n’encaissent de cotisations. Les premiers retraités du baby-boom ont donc échappé au couperet jusqu’à présent.

« Une étude demandée par notre confédération prouve que la crise qui sévit depuis 2007 est la première cause de ces déficits », ajoute FO. « Nous avons déclaré depuis le début que la responsabilité de cette crise n’était pas du fait des salariés (actifs, chômeurs ou retraités). » Conclusion logique : crise ou pas crise, papy-boom ou pas papy-boom, déficit ou pas déficit, on réclame que les retraites restent sans changement. C’est-à-dire, d’une manière ou d’une autre, que la génération suivante paie davantage pour que les derniers retraités du baby-boom échappent eux aussi au couperet…

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