À voir
ce qui attend les retraités grecs demain, on commence à se demander ce qui nous
attend après-demain. Un régime de retraite complémentaire par répartition
peut-il se trouver en faillite ? se
demande judicieusement le réseau d’informations sociales Miroir social
dans un article en provenance de FO. « La réponse est claire :
non ! » répond-il aussitôt. Qui dit répartition dit…
répartition : le régime « répartit sur les pensionnés les
cotisations qu’il encaisse ».
Excellent
principe, que l’AGIRC et l’ARRCO n’appliquent pas vraiment. Pendant une
douzaine d’années, les deux régimes ont fait des économies en encaissant plus
de cotisations qu’ils ne versaient de retraites. Depuis une demi-douzaine
d’années, c’est l’inverse : ils versent plus de retraites qu’ils
n’encaissent de cotisations. Les premiers retraités du baby-boom ont donc
échappé au couperet jusqu’à présent.
« Une
étude demandée par notre confédération prouve que la crise qui sévit depuis
2007 est la première cause de ces déficits », ajoute FO. « Nous avons
déclaré depuis le début que la responsabilité de cette crise n’était pas du
fait des salariés (actifs, chômeurs ou retraités). » Conclusion
logique : crise ou pas crise, papy-boom ou pas papy-boom, déficit ou pas
déficit, on réclame que les retraites restent sans changement. C’est-à-dire,
d’une manière ou d’une autre, que la génération suivante paie davantage pour
que les derniers retraités du baby-boom échappent eux aussi au couperet…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire