mardi 16 juin 2015

Baby-boomers crépusculaires

Qui donc accuserait les baby-boomers d’ultralibéralisme ? Nous sommes une génération socialiste. Notre arrivée à la majorité électorale a déclenché une vague rose dans les urnes, nous avons massivement voté pour les présidents de gauche et si nous pensions à droite nous n'osions pas le dire à nos amis. Et voilà que l’un des nôtres, André Ropert, vient écrire dans son blog de L’Express : « C’est avec l’arrivée à l’âge adulte de la génération du baby-boom d’après guerre que l’ultralibéralisme sociétal s’est imposé » ?

Ah ! mais cet ultralibéralisme est « sociétal » ! Avec le social, nous imposons des contraintes aux autres, avec le sociétal, nous refusons les contraintes pour nous. « Le dernier quart du XX° siècle verra s’épanouir l’individualisme hédoniste, le rejet du règlement et des disciplines, le triomphe de l’égocentrisme », souligne André Ropert. Jouir sans entraves, clamions-nous en mai 1968 !

Alors, évidemment, si le sociétal ne connaissait plus de bornes, il n’est pas très étonnant que le social ait suivi. Les emplois se sont délocalisés, les conditions de travail se sont durcies, la finance est devenue plus impitoyable. Nous avons versé une petite larme, mais nous n’allions pas changer de manière de faire pour autant !

Or les choses commencent à évoluer, « on sent sourdre comme un nouveau besoin d’ordre, sinon d’autorité », note André Ropert, qui intitule sa chronique : « Crépuscule de l’ultralibéralisme ? » Mais non, pas du tout, c’est seulement le crépuscule des baby-boomers !

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