Nous,
sexagénaires, nous n’aimons pas l’idée d’être vieux. Nous devrions nous en
réjouir au contraire ! Le programme du Conseil national de la Résistance,
texte fondateur de la vie politique contemporaine, prévoir une « retraite
permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leur vie ». C’est
parce que nous sommes officiellement vieux que nous avons droit à la retraite
(voir Ils
viendront cracher sur nos tombes, p. 32 et suivantes).
Mais déjà les chercheurs
rôdent autour de nos corps déglingués. Pauline Fréour a récemment commenté dans
Le Figaro un article publié par Serguei Scherbov et al.
Dans PlosOne. « Les auteurs suggèrent de fixer l’entrée dans le
grand âge en fonction du temps moyen qu’il reste à vivre aux individus »,
note-t-elle. Ce compte à rebours fait frémir. Que se passera-t-il si l’on
dépasse le point zéro ? Si certains de nous s'accrochent trop à la vie, je soupçonne que nos enfants seront ravis de supprimer le versement de leur pension.
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