dimanche 12 juillet 2015

La crise grecque pourrait faire entrer la crise de génération dans les urnes françaises cet automne

La crise grecque va à la rencontre d’une crise de génération. Quelles seront les répercussions de cette crise pour les prochaines élections régionales françaises ? a demandé Le Figaro à un spécialiste des sondages, Jérôme Sainte-Marie.

« Les retraités craignent toute remise en cause de la monnaie unique, tant ils sentent que le système dont ils dépendent est devenu fragile », a répondu le sondeur. En revanche, « les actifs, et surtout ceux qui entrent sur le marché du travail, sont plus sensibles au manque de croissance dans la zone euro. »

Comment les politiques se positionnent-ils face à ce fossé des générations ? Eh ! bien, ils « se préoccupent surtout des intérêts des gros bataillons de votants que forment les seniors, même s’ils ne comptent pas leurs paroles généreuses pour la jeunesse. » L’argent pour nous, des mots pour nos enfants ! Et là-dessus, les partis politiques traditionnels semblent assez d’accord. « Je partage le point de vue de monsieur Hollande et de monsieur Valls », a déclaré Nicolas Sarkozy au journal de TF1 mercredi soir.

Aux élections régionales de cet automne, le clivage gauche/droite traditionnel pourrait donc commencer à s’effacer devant un clivage vieux/jeunes de plus en plus inéluctable. « Cette crise pourrait bien renforcer la prévention des retraités à l’égard du vote FN », note Jérôme Sainte-Marie. Ce dont on déduit « en creux » qu’elle pourrait bien aussi renforcer la propension des jeunes actifs à voter Front national. Or la nature est ainsi faite que les effectifs de notre génération de baby-boomers iront en se réduisant d’élection en élection… 

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