vendredi 10 juillet 2015

Les droits de l’enfant, lourde obligation pour nos enfants, frustrations pour ceux des autres

Notre génération a adhéré avec enthousiasme à la Convention internationale des droits de l’enfant, entrée en vigueur le 1er janvier 1990. Parvenus aux affaires, nous l’avons appliquée avec conviction. Et maintenant que nous passons la main, la génération suivante constate que nous lui avons légué un sacré problème.

La Convention oblige les États à protéger tous les mineurs en danger qui se trouvent sur son territoire. Dit comme ça, le principe est d’une évidente humanité. Dit autrement, il signifie aussi que tout mineur qui parvient à entrer sur le territoire français est censé être nourri, logé, blanchi et éduqué par le gouvernement français. Cela peut sembler alléchant pour un ado qui en a plein le dos de sa famille. Ou pour une famille qui en a plein le dos de son ado…

Résultat : les mineurs étrangers affluent en France. On en dénombrait au moins 7.600 en 2014. Le Journal CNRS a mis en lumière récemment les effets délétères de cette évolution sur le système lui-même. Celui-ci fonctionne à présent dans une ambiance de suspicion, car on s’est aperçu que ces « mineurs » ne l’étaient pas tous.

Les jeunes qui entreprennent de s’infiltrer sur le territoire français depuis le Maghreb ou l’Afrique noire s’exposent à des épreuves et à des dangers terribles ‑ violence, exploitation, prostitution… « Ce sont aussi des jeunes du monde, qui ont les mêmes envies que tous les adolescents de la planète… La paire de baskets qu’ils voient sur les photos envoyées par les copains arrivés en Europe en fait partie » note un psychologue cité par Le Journal CNRS. Nos bonnes intentions poussent sur les routes hasardeuses des milliers de jeunes… qui une fois chez nous seront frustrés de ne pas y trouver ce qu’ils avaient cru comprendre que nous leur promettions.

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