Les
Guignols de l’info ont failli disparaître, et ça n’est probablement que partie
remise. Toute la classe politique s’en est offusquée. Bizarre ! Les hommes
politiques devraient détester les Guignols, non ? Eh ! bien non,
assure Gaspard Koenig dans une tribune
bien envoyée de L’Opinion. Pour lui, les célèbres
marionnettes sont « des retraités qui ressuscitent des ancêtres à
l’attention des seniors », « de sympathiques pantins
humanisant ceux qui depuis trente ans ont ruiné la France », autrement
dit, le reflet de notre génération.
Et en
effet, qui a volé au secours des Guignols de Canal+, sinon des baby-boomers,
attachés à leur fausse remise en cause de notre vie politique ? Les
Guignols moquent gentiment les hommes et s’inclinent bien bas devant les idées
reçues. Il n’y a rien de plus réel que les Guignols, ce ne sont pas des
caricatures, ce sont nos portraits, frappants de ressemblance. Ils représentent
bien notre génération post-soixante-huitarde pour laquelle les sarcasmes sont
devenus un réflexe bourgeois.
« La
levée de boucliers en faveur des Guignols, c’est le réflexe de survie d’une
génération, la génération du JT de 20 heures et de PPDA », insiste cruellement Gaspard
Koenig, né en 1982 et président de Génération libre – un nom qui, en creux,
fait de nous la génération serve.
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