samedi 24 octobre 2015

Requiem pour nos diesels

On connaît la pub : deux frères chez un notaire, leur père lègue à l’un ses richesses, à l’autre sa Volkswagen, et c’est le premier qui se sent lésé ! Mais la scène relève sans doute d’un passé révolu si la VW de l’histoire est une diesel…

Depuis vingt-cinq ans, nous nous sommes gavés de diesel. Le diesel ne représentait qu’un tiers des ventes d’automobiles en 1990. Nous avons porté la proportion à 77,3 % en 2008. Elle est retombée à 68 % en 2014 : on est tenté d’expliquer ce recul par l’arrivée d’acheteurs plus jeunes… Et nous découvrons d’un coup que nous avons fait fausse route. Même sans tricher sur les logiciels, le diesel est autrement plus polluant que l’essence.

En 2009, nous avons imposé l’installation de filtres à particules sur les voitures neuves : les jeunes automobilistes paient désormais plus cher pour ménager nos vieux poumons. Mais plus de six diesels sur dix actuellement en circulation sont antérieurs à 2009, achetés pour l’essentiel par des baby-boomers… Et nos enfants seront bien embêtés quand le notaire leur annoncera qu'ils en héritent.

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