mardi 20 octobre 2015

Les baby-boomers, champions du conformisme économique

À l’insu du commun des mortels, un sourd conflit agite les économistes universitaires, qui ont voté le 15 octobre pour élire leurs représentants au Conseil national des universités. Cette petite profession de moins de 2.000 praticiens se divise entre orthodoxes et hétérodoxes. Pour les orthodoxes, l’économie est une science et tout est dans les chiffres. Pour les hétérodoxes… ça n’est pas si simple. 

La division n’est pas politique : la gauche est fortement représentée dans les deux camps. La génération du baby-boom penche massivement en faveur de l’orthodoxie. Porte-étendard des hétérodoxes, l’Association française d’économie politique (AFEP) a calculé que dans la période 2005-2011, « sur 120 nominations de professeurs, seuls 6 appartenaient à des courants minoritaires, soit 5%. »

Dans notre époque post-soixante-huitarde, nous avons cru représenter la liberté de pensée. En réalité, en économie comme ailleurs, nous aurons manifesté pendant toute notre vie active un conformisme en béton, faisant de notre mieux pour empêcher l’émergence d’idées neuves.

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