jeudi 29 octobre 2015

Dix ans après Clichy-sous-Bois

Toute la presse bruit ces jours-ci du dixième anniversaire des émeutes de Clichy-sous-Bois et d’ailleurs, déclenchées par la mort de Zyed et Bouna, deux ados électrocutés alors qu’ils tentaient d’échapper à un contrôle de police. Notre génération humaniste, nourrie des idées de mai 68, s’était émue de la situation. Pourquoi des émeutes ? Pour des raisons sociales : les habitants des quartiers émeutiers étaient pauvres. Et puis ces quartiers étaient moches. 

On allait arranger ça. Jean-Louis Borloo, ministre de la Ville (et né en 1951), avait lancé l’énorme programme national de rénovation urbaine, avec plus de 45 milliards d’euros de dépenses au profit des « quartiers » en dix ans.

Mais au bout de ces dix ans, on a le sentiment d’un tonneau des Danaïdes : les « quartiers » restent en crise, le mécontentement y bouillonne, la délinquance s’étend… sauf là où les islamistes font régner l’ordre. L’apartheid y règne, assure Manuel Valls (né en 1962). En claquant ces milliards, notre génération a peut-être fait preuve de générosité, mais sûrement pas d’efficacité.

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