Qui disait que les petits jeunes piaffent d’impatience en
attendant que les baby-boomers cèdent la place ? Ce n’est pas vrai pour la
médecine générale, en tout cas. De nombreux cabinets sont restés fermés hier à
l’appel du syndicat médical MG France. Entre autres problèmes de la médecine
d’aujourd’hui, les jeunes médecins ne veulent plus s’installer dans les
campagnes et les petites villes. Château-Chinon, dans la Nièvre, serait
« la première sous-préfecture de France à ne plus compter de
généraliste », note Christophe Gattuso dans Le
Quotidien du médecin.
Pour les médecins qui partent, plus question de céder leur
clientèle. Pour ceux qui restent, une charge de travail accrue puisque les
malades orphelins de praticien se retournent vers eux. Et pour tous les
habitants des déserts médicaux, une angoisse grandissante.
Il y a bien longtemps que cette évolution est en marche. Le
problème se pose à présent parce que les médecins baby-boomers commencent à
partir en retraite massivement. Il était inscrit dans la pyramide démographique
depuis longtemps. Le ministère de la Santé l’a parfaitement vu venir. Comme
dans tant d’autres domaines, notre génération a laissé les suivantes se
débrouiller avec le problème qu’elle leur lègue.
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Pamphlet interdit aux moins de 60 ans
Nous autres, enfants gâtés du baby-boom et éternels ados de mai 68, nous avons mangé notre pain blanc et nous mangeons à présent celui de nos enfants. Démographie, économie, fiscalité, urbanisme, éducation, sécurité, énergie, immigration… : nous avons presque tout raté. Et le plus souvent, nous avions toutes les informations en main pour savoir que ça allait rater : nous sommes allés dans le mur en klaxonnant. Ce pamphlet qui vient de paraître chez Chapitre.com (166 pages, 12 €) dresse un tableau consternant de nos œuvres.
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