Dans son dernier éditorial
de La Dépêche, Dominique Delpiroux évoque « les enfants du baby-boom,
qui sont nés juste après la guerre, qui ont connu le plein-emploi, qui sont
partis à la retraite encore jeunes, parfois à 55 ans, et qui bénéficient
aujourd'hui d'une médecine performante et accessible à tous grâce à la sécurité
sociale ». Et il ajoute : « Que ceux-là soient heureux, cela ne nous
étonne guère : ils ont savouré la meilleure tranche du XXe siècle. »
Ceux-là ?
L’écrivain pousse un peu le bouchon : né en 1956, il est des nôtres !
C’est un baby-boomer comme les autres ! Et quand il décrit « l’envers
du décor », c’est pour parler des vieux malades et pauvres, des « solitudes terribles pour les
isolés du grand âge ». Pas un mot des plus jeunes. Les seniors pauvres sont au
fond un moyen de s’apitoyer sur les seniors…
Oui,
certains baby-boomers sont beaucoup mieux lotis que d’autres. Nous ne savons même
pas pratiquer la solidarité intragénérationnelle. Alors, quant à la solidarité
intergénérationnelle, les jeunes peuvent toujours se brosser.
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