L’expression
« tsunami gris » dit bien ce qu’elle veut dire : notre
vieillissement va être pour nos enfants un raz-de-marée catastrophique. On ne
lutte pas contre un tsunami, il s’impose, balayant sur son passage tout ce qui
n’est pas fermement accroché.
Cette
métaphore pas gaie est rare en France ; c’est sans doute révélateur de
notre cécité volontaire. D’autres se montrent plus réalistes : le
« tsunami gris » est une perspective reconnue en Suisse et au Québec.
Témoin l’entretien avec Stéfanie Monod par François Modoux paru
lundi dans 24 Heures. La
patronne du service vaudois de la santé publique, ex-médecin gériatre, y
explique sa déclaration récente : « Si le système de santé ne se
remet pas en question, il court à la catastrophe d’ici vingt à trente ans ».
Si déjà les Suisses se
jugent mal préparés, qu’en est-il en France ? Nous n’avons pas préparé notre
propre décrépitude, nous laisserons nos enfants s’en charger. Ou pas :
tant pis pour nous.
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